Un premier village en altitude

Histoire d’un village haut-alpin
Surplombant la vallée, l’église du hameau de Saint-Marcellin, sur les contreforts de la montagne de Clotinaille, marque de son empreinte la silhouette du village.

Là, à partir du Xe siècle, le bourg primitif s’est regroupé autour du château construit sur un promontoire pour mieux surveiller l’arrivée d’éventuels envahisseurs.
C’est sans doute l’un des châtelains qui a transmis son nom au village. En effet, en 1154, des documents mentionnent «Castel Rodulphi», le château de Rodolphe, qui au cours des âges s’est transformé en «Châteauroux».
Autre hypothèse, le rocher au-dessus du hameau de St-Marcellin s’appelle « Roche rousse » d’où peut être aussi l’amalgame avec le château de Roche rousse ?
Aujourd’hui, il ne reste que quelques pans de mur : le château aurait été détruit sur l’ordre de l’archevêque d’Embrun lors des menaces des troupes protestantes au XVIe siècle.
Et le chemin en contrebas, partiellement GR, a toujours pour nom « le chemin du Barry » un terme qui provient de l’occitan et qui signifie rempart, fossé ou faubourg, qui devait sans doute longer les remparts du village ?

Châteauroux, histoire d’une route

Au cours de son histoire, le bourg central du village a suivi l’évolution de la route.

En effet, on raconte qu’à l’Antiquité, une route romaine passait en hauteur, venant de St-Clément, au niveau de l’actuel hameau de St-Marcellin, pour continuer vers le fond de la vallée du Rabioux et ressortir vers le hameau de Chameyer pour se poursuivre vers Embrun.

C’est d’ailleurs sur cette route en altitude qu’à partir du Xe siècle, le bourg primitif s’est regroupé autour du château construit sur un promontoire pour mieux surveiller l’arrivée d’éventuels envahisseurs.
La voie royale, au XIIe siècle, reprend en partie cet itinéraire mais redescend à proximité du cimetière St-Irénée. Vous pouvez la retrouver en partie sur le chemin des vignes.
Le gros changement s’effectuera en 1756. La route nationale est ouverte en contrebas : le bourg principal va donc s’installer à proximité de cette nouvelle voie avec, tout d’abord, la construction d’auberges, d’où le terme « Aubergeries » pour l’actuel chef-lieu.
Et dernièrement, en 1995, la route principale a été à nouveau déviée, le trafic routier ne traverse plus la rue principale du hameau des Aubergeries : la déviation de la nationale est réalisée encore un peu plus bas, le long de la voie ferrée. Depuis, le village renait et le gros bouchon automobile qui se formait, les samedis de février et en été, n’est plus qu’un mauvais souvenir !

Le nom de Châteauroux-les-Alpes date de 1996. Les Alpes, du nom d’un hameau à proximité des Aubergeries, a été ajouté pour éviter de confondre cette commune avec Châteauroux dans l’Indre.
Le village s’est appelé Mont Roux durant la Révolution française.

Evolution de la population

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 918 1 875 1 920 1 691 1 640 1 616 1 643 1 578 1 516
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 489 1 506 1 338 1 119 1 046 939 946 825 770
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2011
736 683 578 649 766 927 1 076 1 097 1 117

Châteauroux, le château de Rodolphe ?

 A partir du Xe siècle, un château s’installe sur un éperon rocheux pour protéger les terres du seigneur et pour mieux surveiller l’arrivée d’éventuels envahisseurs. 

C’est sans doute un des châtelains qui a transmis son nom au village. En effet, en 1154, des documents mentionnent « Castel Rodulphi », le château de Rodolphe, qui au cours des âges s’est transformé en « Châteauroux ».

Aujourd’hui en tous cas, il ne reste que quelques pans de mur : il aurait été détruit sur l’ordre de l’archevêque d’Embrun lors des menaces des troupes protestantes au XVIe siècle.

 Aucune étude approfondie n’a été faite pour le moment.