La cascade de la Pisse

Le patrimoine naturel de Châteauroux-Les-Alpes est riche et diversifié : cascade, vague ou demoiselles coiffées; les paysages sont variés et se prêtent bien à la photo
Concernant la cascade de la Pisse, située aux portes du Parc national des Écrins, c’est une balade extrêmement fréquentée en été et un point de départ pour les alpages du Distroit.

Quel nom ! ?
Mais les cascades appelées ainsi sont nombreuses … Un terme issu
du latin populaire pissiare signifiant urine. La racine pis se retrouve très souvent dans les indications relatives à l’eau. Les Alpes ne comptent plus les cascades de la Pisse, jusqu’en Italie où le franco-provençal a laissé un nombre impressionnant de : Cascata del Pis, Colle del Pis, Vallonne del Pis, et autres toponymes de même origine.

Accès :
L’accès automobile est facile et permet de s’approcher du lieu en n’ayant plus qu’une 10ne de minutes de marche.
Prendre la route partant du Monument aux morts, passer devant l’église St Irénée, longer la chapelle St-Roch par l’ouest, traverser les hameaux de St-Roch, Chameyer, et continuer sur un chemin en terre. Garer votre véhicule au parking.

La Vague du Rabioux

Elle se situe en contrebas de la voie ferrée, à proximité du camping municipal. Elle est produite par la confluence du torrent du Rabioux (le rageur, l’enragé !) avec la Durance.

Un spot de rêve au milieu du paradis français du kayak
(Guil, Guisane, Gyr, Clarée, Biaisse, Ubaye…)
.
Citation site Internet : eauxvives.org.

C’est la plus puissante vague des Alpes du sud. Une vague assez creuse qui déferle sur sa partie droite, lisse sur la gauche, ce qui permet de passer d’un surf de face à d’autres figures plus verticales. Le courant de la Durance est concentré sur quelques mètres à cet endroit, donc il faut être précis dans les manœuvres pour ne pas se faire éjecter dès la première tentative. Il est parfois difficile de rejoindre le bord rapidement car la rivière s’élargit.
Il y a beaucoup de monde sur cette vague en été, préférez l’arrière saison, certes avec un peu moins d’eau … et pour les sportifs, mai et juin voient passer beaucoup d’eau … selon la fonte des neiges !!!

La vague du Rabioux est aussi l’une des plus grosses bases de départ sur la Durance pour le raft, l’hydro-speed et tous sports d’eaux vives.

Cette vague a été le centre d’une compétition très courue au mois d’Aout, jusqu’en 2010 ! Le Rabioux River Rodéo ou R3 !

Les demoiselles coiffées

Une demoiselle coiffée (également appelée cheminée de fée, selon les régions) est une sorte de grande colonne naturelle faite de roches friables, le plus souvent sédimentaires et dont le sommet est constitué d’une roche plus résistante aux effets de l’érosion, qui lui sert de « chapeau » ou de « coiffe ».
Ces demoiselles coiffées sont généralement plutôt rares mais Châteauroux en possède sur son territoire.

Elles sont visibles depuis le chemin de la Cascade de la Pisse, de l’autre côté du torrent du Rabioux. Leur accès est difficile.

Le plateau de l’Herbonne

Ce plateau représente une particularité géographique fréquemment représentée dans les Alpes et plus particulièrement dans la vallée de la Durance, entre Mont-Dauphin et Embrun. C’est une « terrasse de kame », formée de sable et de gravier, conglomérés par les ruissellements de la fonte du glacier. La flore y est très spécifique.

Situation :
Il surplombe la Durance, et est cerné par deux torrents : le Rabioux et le Bramafan dans sa longueur. Il se trouve entre l’actuelle route nationale 94 et la Durance pour sa largeur.

Formation :
Il présente les mêmes caractéristiques que le plateau des Milles Vents où a été construite la place-forte de Mont-Dauphin et celui qui accueille Embrun.
À Châteauroux-les-Alpes, il y a, en fait, deux terrasses, formées lors de positions différentes du glacier, à des époques différentes.
Pour tout comprendre sur ce cas d’école, une étude complète a été réalisée par Bruno Pisano. Suivez le lien : en savoir plus

Balade :
Un circuit, intitulé des « Dauphins bleus » propose un parcours sur une partie du plateau. Départ à proximité de l’ancienne gare, à gauche sous le pont de la voie ferrée.
Il est ponctué de panneaux d’interprétation quant à la faune et la flore, réalisés par l’association « Prosipa ». Sentier décrit parmi 8 autres, dans un recueil que vous trouverez à l’Office du tourisme de Châteauroux-les-Alpes.
C’est aussi une zone protégée « Natura 2000 ».

La forêt

La forêt communale châteauroussine relevant du régime forestier et gérée par l’ONF, s’étend sur 1200 hectares. S’ajoutent les 100 hectares de forêt domaniale provenant des  »séries RTM », (Restauration des Terrains en Montagne) acquis par l’état à la fin du XIXe siècle, pour lutter contre les phénomènes naturels, ici l’érosion torrentielle principalement.
Des propriétaires privés se partagent quelques centaines d’hectares.
La forêt communale se partage en deux massifs distincts, sur chacune des rives du torrent du Rabioux :
– En rive droite, le canton du Rabioux, à l’ubac et passant à l’adret vers le sud, à la Fermie.
– En rive gauche, le canton du Couleau à l’ubac, sur la rive droite du torrent du Couleau, passant à l’adret vers le sud à la Pinée.

L’amplitude altimétrique, de 1 100 m à 2 250 m, les différentes expositions, la variété des substrats (bancs de grès, schistes noirs, passages calcaires, placages glaciaires), les différentes influences climatiques, tout est réuni pour offrir une richesse et une diversité remarquables.

Les groupements végétaux forestiers se caractérisent par les trois essences forestières principales :
Le Mélèze, arbre emblématique des Alpes de lumière (50 % des mélèzes français sont dans les Hautes Alpes !), parfois en mélange avec le sapin en ubac ou le pin sylvestre en adret, parfois en peuplement pratiquement pur à l’adret. Un bois de haute qualité, un arbre magnifique, à la croissance très lente…
Le Sapin, deuxième essence en surface, mais la première pour la production, dans les versants à l’ubac, en extension dans la vallée du Couleau.
Le Pin Sylvestre, dans le fond des vallées et en adret.

(Source ONF 2010, merci à D. Delorme)