De nombreuses écoles

Le quotidien à Châteauroux-Les-Alpes
Au XIXe siècle, six écoles sont réparties sur tout le territoire de la commune. Elles s’expliquent par le nombre d’enfants sur la commune à l’époque (2 000 habitants) mais aussi sur la tradition de l’enseignement dans la région, grâce, probablement à l’installation du mouvement des Vaudois à partir du XIIIe siècle.

Elles étaient installées dans ces six hameaux :

  • St-Marcellin (fermée en 1983),
  • les Mathieu,
  • St-Roch,
  • les Rozans,
  • la Reste (fermée en 1890 ? et les enfants descendront aux Rozans),
  • la Bégüe.

 

Mais, petit à petit, avec l’exode rural, les écoles fermeront jusqu’à n’en compter que deux en 1983, une à Saint-Roch et une autre au hameau des Mathieu, à proximité de l’église Saint-Irénée.
Enfin en 1996, tout est regroupé dans une école moderne, située dans la partie basse du village.

Aujourd’hui, l’école des Mathieu est devenue la Maison du Parc national des Ecrins. D’autres ont été vendues à des particuliers et transformées en maison d’habitation. Celle de St-Roch appartient toujours à la commune et a été réhabilitée avec des logements sociaux.

 

Ou l’habitat d’autrefois 

Ces grosses maisons, intégrées dans leur environnement, avaient , avant tout, un souci de fonctionnalité. 

En effet, les volumes sont importants et correspondent à un usage agricole. En effet, il fallait stocker suffisamment de nourriture pour les hommes et les animaux pour pouvoir subsister pendant tout l’hiver, de début novembre à début mai en règle générale.

L’architecture traditionnelle de Châteauroux s’inscrit dans la même typologie que celle d’Embrun : il s’agit d’une « maison-bloc » qui abrite sous le même toit : hommes, animaux, stock de nourriture/réserves et outils.


Organisation :

A l’intérieur, au rez-de-chaussée se trouve la bergerie ou écurie. La cuisine et les chambres peuvent être, soit au rez-de-chaussée, soit à l’étage. Enfin, sous les toits, on trouve la grange pour abriter la paille, le foin, les grains et des outils entreposés.

Il n’existe pas de circulation intérieure entre la bergerie et le logis. L’accès à la grange se fait souvent à l’opposé de la façade sud, grâce à une rampe d’accès en cas de dénivelé. Si on se trouve sur terrain plat, il existe des « chèvre » et poulie afin de pouvoir monter le foin dans la grange.

Côté sud, on peut observer des balcons sans balustrades servant à entreposer pour séchage les céréales, le foin ou le bois.

 

Matériaux 
Ils étaient prélevés au maximum à proximité :

  • pierres dans les torrents, pour les murs porteurs
  • chaux en montagne, pour les enduits
  • chaume grâce à la paille, pour les toitures
  • mélèzes en forêt, pour les menuiseries, les charpentes, les bardages, les bardeaux en couverture ou les balcons
  • ardoises dans les carrières d’altitude (voir ardoisières) pour les toitures.

 

On peut trouver également, pour les maisons aisées, de la cargneule (roche sédimentaire de couleur jaune à orangée, d’aspect carié) et du marbre rose (ou calcaire rose), toujours des pierres locales.
Les enduits à la chaux recouvrent les façades pour protéger les pierres du gel et assurer l’étanchéité. 

 Réf. : « L’habitat du nord des Hautes-Alpes », Marie Pascale Mallet, Cahiers du Patrimoine, 1999

En suivant la route …

A l’origine, la mairie était installée au hameau berceau de la commune, à St-Marcellin. Les bâtiments, en bas de ce hameau accueillaient également l’école.

Au XIXe siècle, avec le déplacement du bourg centre vers le bas, la mairie suit le mouvement et descend alors à proximité de la nouvelle église, au hameau des Mathieux, même si une mairie-annexe est conservée au hameau de Saint-Marcellin.
À la fin des années 60, la mairie continue à descendre pour être installée dans un bâtiment neuf, sur la place intitulée « de la mairie ».
Et dans les années 2000, une nouvelle mairie est construite sur cette même place, avec la médiathèque.

L’ancienne mairie est devenue l’Office de Tourisme.

 

Dans chaque hameau, une fontaine coulait… 

À l’heure où l’eau n’était pas courante, il fallait aller la chercher à la fontaine. Lieu de rencontre, de discussion, elle était souvent liée au lavoir  … pour laver le linge … et à l’abreuvoir, pour les animaux.

Bassins en mélèze, puis bassins en pierre et aujourd’hui souvent en béton, la plupart des hameaux n’ont conservé que la fontaine pour le décor … et la fraicheur qu’elle peut procurer. Mais l’eau des fontaines est potable … sauf mention contraire.

Au hameau de St Marcellin, aux Aubergeries, vous pourrez trouver encore le lavoir.

Pendant quelques années, « Prosipa », association de protection et de sauvegarde du patrimoine de Châteauroux, a permis la restauration de certaines d’entre-elles.