La vigne

Le patrimoine économique prenait diverses facettes dont voici une des plus répandues à Châteauroux : le travail de la vigne
La tradition viticole de l’Embrunais est depuis bien longtemps ancrée dans la mémoire des agriculteurs et à Châteauroux elle est toujours bien vivante. Même si les surfaces plantées ont énormément réduit, le paysage révèle de nombreuses traces de cette culture sur les côteaux exposés sud, avec aménagement de restanques sur de petites parcelles, de part et d’autre de l’ancienne route nationale, au nord du village.
Une présentation de cette histoire avec dégustation de vins locaux est programmée l’été. N’hésitez pas à vous en informer auprès de l’office de tourisme de Châteauroux-les-Alpes.

Repères historiques

On raconte que ce sont les romains qui ont amené la culture de la vigne dans la région. Elle va se développer en même temps que la multiplication des monastères au XIIe siècle.
Juste après la Révolution française, une enquête avait été lancée pour estimer les modes de fonctionnement des communautés et leur mode de subsistance.

Pour la commune de Châteauroux voilà ce que l’on pouvait y lire :
«  Le vin qui se perçoit dans le vignoble de la commune de Châteauroux excède de beaucoup la consommation des habitants ; il est leur plus grande ressource pour payer leur charges, et pour se procurer les choses de première nécessité qu’ils ne récoltent pas mais il est de mauvaise qualité, il ne peut être exporté que dans le voisinage, à Embrun ou à Mont Dauphin, lorsqu’il y a de la garnison …»
La production de vin va s’effondrer à la fin du XIXe siècle, avec la multiplication du phylloxéra doublé de l’exode rural, sans oublier l’arrivée du chemin de fer qui va faciliter les importations des vins de Provence.

Renouveau :

L’intérêt pour la vigne renaît ici en 1988 avec la création de l’«association pour la rénovation culturelle viticole des coteaux de Haute Durance », dynamisée grâce à la réalisation d’une exposition sur le sujet du Parc national des Ecrins. Les cépages existants sont inventoriés et révèlent une grande variété de provenance et des périodes de développement différents. Puis les agriculteurs, la mairie et le Parc national des Ecrins ont planté une vigne expérimentale (cépages : Chardonnay, Muller-Thurgau, Pinot gris, Pinot noir, Marsanne, Chasan, Jacquaire, Altesse), encadrée par un comité scientifique de pilotage, pour déterminer les cépages les mieux adaptés au terroir. La parcelle se situe à la sortie nord du village, le long de l’ancienne route nationale.

Depuis 2000, l’expérimentation est terminée et elle a permis une amélioration qualitative de la production viticole.  Un « concours de Clairet » a été lancé depuis 2004, tous les 2 ans, dans l’Embrunais pour motiver les agriculteurs à une meilleure qualité. Vous en trouverez des échantillons dans les épiceries du village !

Il y avait plusieurs ardoisières sur la commune :

  • du Temple, au-dessus du hameau de la Rouvière ;
  • entre St Etienne / Serre Buzard ;
  • et dans la vallée du Couleau.

L’ardoise ne s’est développée que très lentement malgré les incendies. En 1789, dans l’état des lieux, il apparaît que seul les édifices publics et quelques rares demeures sont couverts d’ardoises. Pourtant les intendants accordaient des subventions aux propriétaires couvrant leur toit en ardoise. Seules les ardoisières à proximité des grands axes de circulation ont vraiment été exploitées. C’était le cas pour celles de Châteauroux. Ces ardoises étaient réputées pour leur finesse et leur légèreté.
L’ardoise est concurrencée par la tôle ondulée à partir des années 1920.

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